Pose de caisses frayères à truite dans la « Blies ».

Publié le par David Monnier

Le caractère inédit (pour moi) lié à la pénétration d’un engin en cours d’eau à occasionné le constat suivant :

Le 25 octobre 2007, nous nous sommes rendus en compagnie de notre collègue Frédéric SCHWAB, sur la Blies à BLIESBRUCK afin de constater si la pose de caisses frayères avait été effectuée par les services de la CASC, dans le cadre de mesures complémentaires aux travaux de restauration de la Blies.

Cette opération expérimentale fait suite à une visite de terrain préparatoire destinée à repérer les secteurs propices à leur pose. Ces secteurs ont été définis en fonction de la granulométrie déjà présente et de son niveau de colmatage. Il se trouve que sur ce secteur -certainement un des moins défavorable- le fond du lit est composé d’un pavage naturel. Les vitesses de courant y sont relativement élevées. Des pêcheurs capturent des truites de tailles très différentes sur ce secteur.

Les caisses ont été construites et implantées sur la base de la documentation « Les petits aménagements piscicoles » issue de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne. Elles sont de deux tailles différentes : les plus grandes ont 2 mètres de côté (soit 4m2) et les petites 1.2m environ (1.4m2) pour une hauteur de 0.35m environ.

Nous avons constaté à notre arrivée qu’une équipe de 4 personnes procédait à leur mise en place à l’aide d’un engin de travaux publics. Celui-ci se déplaçait depuis la berge vers les emplacements prédéfinis afin d’acheminer les caisses et le gravier.

Notre surprise passée, nous avons pu remarquer sur l’eau d’importantes irisations d’hydrocarbures issues de la machine. Dans le fond du lit, des ornières s’étaient formées tassant les sédiments.

La méthode utilisée pour la mise en place consiste à les poser sur le fond dans l’axe du courant d’eau et d’y benner les gravier afin de la plaquer au fond. Des tiges métalliques plantées sur le pourtour assurent le maintient de l’ensemble. De cette façon 4 grandes caisses et 2 petites ont été posées en une demi-journée

Sur le terrain, il s’avère que l’utilisation de moyens lourds de transport et de manutention est nécessaire au vu des volumes de graviers nécessaires : 0.77m3 soit plus de 700kg par caisse de 4m2 ! L’impact de leur utilisation aurait probablement pu être limité par un lavage soigné de l’engin préalablement à sa pénétration dans l’eau.

 

 

L’agent technique de l’ONEMA

Patrice MULLER.

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